IMMOBILIER : Qu’advient-il des sommes versées au titre du fonds travaux lors de la vente d’un lot de copropriété ?
L’article 58 de la loi n° 2014-366 du 24 mars 2014 dite loi Alur modifie l’article 14-2 de la loi n° 65-557 du 10 juillet 1965 fixant le statut de la copropriété des immeubles bâtis en rendant obligatoire la constitution par le syndic d’un fonds de travaux.
Ainsi, la constitution d’un fonds travaux sera obligatoire pour les copropriétés dès le 1er janvier 2017.
Ledit article dispose que « les sommes versées au titre du fonds de travaux sont attachées aux lots et définitivement acquises au syndicat des copropriétaires. Elles ne donnent pas lieu un remboursement par le syndicat à l’occasion de la cession d’un lot ».
L’on a pu s’interroger sur le bien-fondé de cette disposition. Et, la ministre du logement est venu répondre à la question du sort des sommes versées au titre du fonds travaux lors de la vente d’un lot
de copropriété, par réponse publiée le 13 septembre 2016 au Journal Officiel de l’Assemblée
Nationale.
La ministre du Logement répond par la négative : « En instaurant ce fonds de travaux, le législateur a donc souhaité mettre l’accent sur le maintien en bon état des parties communes par les copropriétaires. Cet objectif touchant à la conservation de l’immeuble et à la sécurité des occupants est un motif d’intérêt général justifiant le fait que les sommes versées restent acquises au syndicat. Le montant de la quote-part du fonds de travaux attachée au lot figure dans les informations transmises par le vendeur à l’acquéreur au moment des transactions immobilières. Le vendeur pourra donc faire valoir l’existence de ce fonds de travaux au moment de la négociation du prix de vente ce qui compensera le fait que les sommes ne lui sont pas remboursables. Ces négociations entre vendeur et acquéreur sont possibles sans qu’il soit nécessaire que la loi le précise. Enfin, le dispositif du fonds de travaux entrant en vigueur au 1er janvier 2017, il semble prématuré de l’assouplir, avant même son entrée en vigueur, sans une évaluation préalable des effets de la mesure ».